Ce qui implique, tout d'abord, une bonne mise en place pour se préparer à sérigraphier et produire aussi quelques bons prototypes, afin d'évaluer les défauts du processus et les éliminer, avant de pouvoir obtenir une bonne sérigraphie.
J'ai pris quelques photos, comme une séquence de progression du processus de fabrication.
D'abord ajuster le typon (le dessin préalablement imprimé sur un transparent) sur le cadre placé sur la machine à sérigraphier "faite maison", avec le tee-shirt prêt à être imprimé :
Une fois que le typon est bien positionné, des marques de repérage sont placées sur le cadre ; ce dernier est enduit d'une émulsion photosensible, deux couches appliquées successivement sur les deux faces, de façon lisse et uniforme, en évitant de faire des coulures épaisses.
Après séchage de l'émulsion, le cadre est placé derrière une vitre de verre, puis exposé à une lumière vive pour 'brûler' l'émulsion photosensible dans les mailles du tissu et épargner les zones protégées par le typon :
Après quelques minutes, le temps d'exposition est atteint, l'écran est alors passé sous un jet d'eau, de façon à libérer l'émulsion qui n'est pas prise dans les mailles ; L'écran est alors prêt à laisser passer de l'encre pour imprimer :
L'écran de sérigraphie, séché, est prêt.
J'ai à ma disposition un gros pot d'encre noire, aqueuse, pour réaliser les impressions. D'autres couleurs aussi, telle que bleu, jaune, rouge et blanc, dans des pots plus petits, de sorte qu'il sera possible de faire des expérimentations plus colorées de ce même dessin. La raclette est de la bonne taille pour encrer le motif
Premier T-Shirt bien imprimé ; le prototype est OK, une série de prototypes suit. Je détecte quelques défauts dans la machine à sérigraphier 'homemade', la taille de la jeannette notamment qui s'avère être trop étroite, accueillant le T-shirt durant l'impression. Je vais devoir en construire une autre plus large.
Une tour d'habitation des années 70 vouée à la destruction. La capitale, Paris, le 13ème arrondissement, au 5 de la rue Fulton. Des artistes du Monde entier pour la décorer pendant la phase d'attente.
C'était le pitch pour cette expérience artistique assez originale. Il était plus ou moins possible de visiter le lieu pendant tout le mois d'octobre, avant sa destruction, finalement, au mois d'avril dernier. Peut-être aurait-il fallu conserver ce lieu un peu plus longtemps, un été, mais pression foncière à Paris oblige, cette discussion est désormais inutile.
Un bon moyen d'y faire une escapade, si comme moi vous ne vous y êtes pas déplacés physiquement : les sites web.
Tout d'abord ce site de Paris.fr qui retrace les grandes lignes de ce projet, jusqu'à sa destruction en vidéo. Surtout des liens vers les œuvres / graffitis artistiques, le plus intéressant quand même, ainsi que l'historique de l'immeuble.
Jusqu'ici c'est déjà pas mal du tout, mais c'est une compilation de liens que les gens connaissent déjà tous plus ou moins. Le lien suivant, trouvé en février, et posté sur google+ , me semble moins connu, en tout cas pour pas mal de gens à qui j'en parle qui ne voient pas ce que c'est.
Ce site d'exploration est proposé par Itinérance, mais aussi avec l'équipe Google, et leur technologie utilisée dans les musées, ' Art Project '.
Donc ici vous devrez un peu explorer afin de retrouver une autre forme de visite de l'immeuble, avec une immersion différente dans les appartements et des informations plus précises.
Par exemple ceci :
En cliquant dessus cela nous donne, avec le zoom Art Project de Google gradué, via la roulette de la souris, le fameux niveau de précision suivant (ici au maximum), et disponible aussi en plein écran et sans légende :
La visite continue sur ce site qui propose aussi des vidéos et autres infos que vous pourrez découvrir !